L’édito de l’équipe
Avec une Europe pas sociale mais ultralibérale, le code du travail – normal ! – se fait la malle. C’est les marchés qui nous gouvernent et nous mettent le boulot en berne. Du moment qu’on rémunère toujours plus les actionnaires, adieu l’héritage du Front populaire, du CNR, bienvenue dans l’ère Thatcher ! Métro, boulot, dodo… au revoir acquis sociaux. Le CDI bientôt décédé, mort et enterré, vive les stages et les CDD, c’est l’assurance précarité !
El Khomri, nous on pleure. Les promesses socialistes comptent pour du beurre ? Avec toutes ces régressions, on sera juste de la chair à patrons : retour à Germinal, passe-moi la lampe frontale. Et pour ceux qui ne sont pas contents, c’est un coup de 49-3 dans les dents, ou de flashball dans l’épaule !
Quand tu bosses, ça te cabosse : aller tous les matins au turbin, devenir larbin pour un gagne-pain… Le travail, ça rime souvent avec aïe ! Aliénation, exploitation, déshumanisation, dépression, quel horizon ! Ça donne des douleurs terribles, d’être un travailleur flexible. Et puis l’auto-esclavagisme, ça c’est l’Uber-libéralisme.
On ne veut ni patron, ni Macron : on veut de l’autogestion ! Même s’il faut passer toutes nos nuits debout, on ne se mettra pas à genoux. Tu brades la France à la finance, mais tiens-toi bien, Hollande : on veut tous des dividendes ! Oui, on veut des sous et du temps pour nous, pas des fortunes immenses mais des activités qui aient du sens.
S’faire des toiles, c’est au poil ! Après le cinéma, place aux débats : réfléchir à plusieurs peut donner le meilleur. Et après le clap de fin, pour pas rester sur sa faim : un p’tit coup à boire, et en route pour l’espoir !