Édition 2018 : En finir avec la loi du plus fort
"Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène la lutte, et nous sommes en train de gagner." Warren Buffett, 2005
La raison du plus fort est-elle toujours la meilleure ?
La loi de la jungle, c’est pour les bêtes sauvages. Les lois humaines devraient nous protéger des fauves affamés de profits, des prédateurs abusant de leur pouvoir. Mais les dominants savent défendre leurs privilèges. Ils prétendent même qu’il s’agit là de l’ordre « normal » des choses. Grâce à leurs qualités naturelles ou à leur mérite, les hommes seraient faits pour dominer les femmes, les riches pour écraser les pauvres…
Les gouvernants actuels semblent de plus en plus ouvertement au service des puissants, s’en remettant sans réserve à la loi du marché, sacrifiant l’intérêt général à des intérêts particuliers, ce qui renforce les inégalités. Ainsi triomphe la loi du plus fort. En accord avec l’idéologie ultralibérale, la compétition et l’individualisme prennent le pas sur la solidarité. Les services publics, les protections sociales et le droit du travail se voient peu à peu détruits, le désastre écologique est en marche, les migrants se trouvent refoulés, maltraités... Beaucoup s’en accommodent au nom du "Chacun pour soi".
50 ans après mai 68, on a du mal à imaginer que se reproduise un mouvement d’une telle ampleur. La conscience de classe semble avoir disparu et l’ennemi est devenu trop diffus, trop immatériel pour être combattu : la crise, la finance, ça n’a pas de visage. Au moment où Attac fête ses 20 ans, son action semble plus que jamais nécessaire pour s’engager collectivement sur une autre voie.
C’est cette autre voie possible que le festival Images mouvementées vous propose d’explorer au cours de cette 16e édition, avec une programmation cinématographique variée (documentaires, fictions, films d’animation, courts et longs métrages…), dont deux avant-premières, des débats suite à chaque projection et un espace librairie où prolonger la discussion et la réflexion.
L’équipe du festival